31 December 2022

Tags: astrophotography astronomy celestron

Note
An english version of this blog post is available here

Et voilà, 2022, c’est terminé ! Je poste régulièrement des images de l’univers que je prends depuis mon jardin, mais il est possible que vous en ayez raté quelques unes (je les postais sur Twitter, mais désormais, vous pouvez me suivre sur un compte astro dédié sur Mastodon), c’est donc l’opportunité de faire une rétrospective !

Prendre de belles photo du ciel demande un peu d’effort : bien entendu, il faut du matériel (télescope, caméras, …​), de bonnes conditions (météo, phase de la lune, …​) mais il faut aussi de l’expérience dans le traitement logiciel. Les photos que je prends ces temps-ci sont déja bien meilleures que celles que je prenais il y a quelques années. Néanmoins, j’y vois de nombreux défauts, du bruit, des problèmes de focus, etc. Il y a donc encore beaucoup de choses à améliorer.

Deux sessions Twitch

Cette année, j’ai fait deux sessions lives sur Twitch, où j’ai expliqué de mon point de vue les bases de l’astrophotographie. Il s’agit de deux sessions d’environ 90 minutes chacune, où je donne des informations sur le matériel, mon setup, mais aussi le traitement logiciel. Je les ai faites pour répondre à des questions qu’on me pose souvent, comme:

  • quel télescope choisir ?

  • combien de temps de pose faut-il ?

  • combien ça coûte ?

  • comment fais-tu pour prendre une photo ?

  • etc.

Si vous avez un peu de temps, voici les liens:

2022: Les photos

Je vais les lister par ordre chronologique.

Note
Les photos que je poste ici sont protégées par le droit d’auteur: vous ne pouvez ni les recopier, ni les revendre, sans ma permission.

De temps en temps, il peut s’écouler des semaines entre les photos, auquel cas il s’agit très certainement de problèmes météo : dès que j’en ai l’opportunité, vous pouvez être certains que je sors le matériel ! Cependant, il peut arriver qu’il s’agisse aussi d’un échec : paramètres de capture incorrects, mauvais focus, mauvaises poses de flats, …​ Dans ce cas, il n’y a guère d’autre choix que de mettre tout le travail à la poubelle…​

Pour chacune des photos que je vous propose ici, il s’agit d’une version basse résolution. Pour voir les versions hautes résolution, cliquez sur la photo, ce qui vous amènera vers sa version sur mon compte Astrobin. Vous aurez alors accès:

  • à tous les détails d’acquisition (quand, temps de pose, matériel utilisé, filtres, etc)

  • à une version "full" en haute résolution.

La plupart de mes photos font 62 megapixels. Parfois moins, parfois plus, mais il s’agit grossièrement de 7 fois plus de pixels que sur votre télé 4K ! Lorsque vous arriverez sur Astrobin, vous tomberez sur une version "annotée", mais basse résolution de la photo. Cliquez dessus et vous aurez alors accès à la version "full", qui est considérablement plus détaillée.

C’est parti !

Janvier

Nous sommes en période de fêtes, alors commençons par NGC 2264, aussi connu sous le nom de "l’arbre de Noël". Il s’agit d’un amas ouvert à environ 2300 années lumières, dans la constellation de la Licorne, qui se trouve accompagné d’une magnifique nébuleuse appelée la nébuleuse du cône.

2022 01 12 christmas tree cluster

Pendant l’hiver, les nuits sont relativement longues, ce qui donne souvent l’opportunité de travailler plusieurs sujets en une nuit. J’en ai donc profité pour capturer une autre cible, NGC 4565, la "galaxie de l’aiguille", un classique. Je n’ai pas pris suffisamment de données pour bien faire ressortir les couleurs, néamnoins le résultat est intéressant:

2022 01 12 ngc 4565

Février

A la fin de l’hiver, presque un mois plus tard, j’ai choisi une cible bien connue des astrophotographes : NGC 1893. Cette photo a été assez difficile à prendre et à traiter, à cause de la présence d’étoiles très brillantes dans le champ, ce qui, avec mon matériel, crée des reflets qu’il faut supprimer en traitement. Ce traitement pourrait même être améliorer pour réduire un peu plus les étoiles et faire ressortir la nébuleuse plus clairement.

2022 02 26 ic 410

Nous débutons alors la "saison des galaxies", qui dure tout le printemps. La prochaine image est un autre classique, le couple de galaxies M81 et M82. Je ne suis pas complètement satisfait du traitement de cette photo, notamment au niveau des couleurs, mais il s’agissait pour moi de faire ressortir ce qu’on appelle l’IFN, les Nébuleuses de flux intégré, qui ne sont ni plus ni moins que de très larges nuages de gaz "inerte" qui s’étendent sur de très grandes distances. C’est particulièrement visible dans cette photo.

2022 02 26 m81 m82

Mars

La prochaine photo est un autre classique du printemps, connu sur le nom de "la chaîne de Markarian". Bien que le grand public connaisse l’existence des galaxies et parfois des amas d’étoiles (notre soleil fait partie de la galaxie de la Voie Lactée), peu de personnes savent que les galaxies elle-mêmes s’organisent en "groupes locaux" puis sous forme de structures plus larges s’étendant sur des milliers d’années lumières. Cette photographie a le mérite de montrer ces groupes de façon évidente : sur une seule photographie, nous pouvons voir des dizaines de galaxies, parfois en intéraction directe (elles tournent les unes autour des autres et pourront fusionner), parfois simplement en arrière plan.

2022 03 23 Markarian chain

Mai

Le mois d’avril ne fut pas un bon mois, sans la moindre photo ! Alors quand Mai fut venu et le beau temps de retour, j’en ai profité et pris plein les mirettes !

La saison des galaxies n’est pas complètement terminée en Mai. J’ai choisi de capturer une galaxie dont la forme rappelle celle de la galaxie de l’aiguille: NGC 5746. Encore une fois sur cette photo, le traitement a été difficile à cause de la présence de cette étoile très brillante.

2022 05 09 ngc 5746

Continuons avec une des photos les plus spectaculaires de cette année. Elle n’est pas particulièrement nette et il y a des efforts à faire sur le traitement, mais il s’agissait là d’une occasion à ne pas manquer : la photographie d’un événement rare, une supernova, c’est à dire une étoile qui meurt dans une explosion phénoménale, en émettant une quantité de lumière si impressionnante qu’elle surpasse celle du reste de la galaxie : une supernova dans une galaxie va atteindre une luminosité apparente aussi forte que des étoiles de notre propre galaxie, alors qu’elle peut se situer à des centaines de milliers d’années lumières de nous !

La photo est aussi spectaculaire au sens où j’a utilisé une focale longue, pour "zoomer" au plus près, mais que malgré celà, de nombreuses autres galaxies sont visibles en arrière plan dans le champ ! Voici donc la supernova 2022hfs, dans la galaxie NGC 4647.

Sur la photo, au centre, nous avons la grande galaxie M60, et dessous, son compagnon NCG 4647. Dans cette dernière, on distingue en haut un point brillant: il s’agit de la supernova !

2022 05 07 supernova m60

Afin de changer des galaxies, j’ai aussi capturé en mai le magnifique amas globulaire nommé M5. Un amas globulaire est un ensemble de "vieilles" étoiles, regroupées dans un espace très compact. On trouve de nombreux amas globulaires au sein de notre galaxie.

2022 05 07 m5

J’ai une fascination pour les "nébuleuses sombres". Ce sont des nébuleuses de différents types, qui présentent des couleurs sombres pour différentes raisons: poussière interstellaire, qui bloque la lumière, ou plus simplement des régions du ciel dénuées des gas qui émettent typiquement dans le rouge. Faire ressortir ces nébuleuses sombre requiert en général beaucoup de temps de pose. En mai, ça reste possible, mais c’est difficile, et il faut même parfois cumuler les données de plusieurs nuits.

J’ai pris deux photos de telles nébuleuses en Mai. La première montre B347 et LDN 889, dans la constellation du Cygne. Il s’agit d’une nébuleuse en émission (elle émet sa propre lumière) qui montre une région plus sombre en son centre:

2022 05 28 ldn 914

La seconde est une magnifique structure complexe, mélange de gaz bloquants la lumière, de nébuleuses à réflexion (qui reflètent la lumière des étoiles) et à émission : IC 4603.

2022 05 29 ic 4603

En règle générale, j’évite la lune : je préfère photographier le ciel profond (galaxies, nébuleuses, …​), ce qui requiert un ciel sombre, sans lune et sans pollution lumineuse. Cependant, je m’accorde de temps en temps une pause, ce que j’ai fait le 10 mai, en capturant notre voisine:

2022 05 10 moon

Juin

En juin débute la saison des nébuleuses et en particulier des nébuleuses à émission (dans le rouge). Pendant quelques mois, nous allons pouvoir capturer beaucoup d’entre elles : ceci s’explique par la position de la voie lactée, qui en été se trouve au zénith au-dessus de nos têtes. Nous observons alors vers le centre de notre galaxie, où la densité d’étoiles et de nuages de gas est la plus forte.

Un des classique, c’est la nébuleuse de l’Aigle, que j’avais déja capturée. Je me suis donc lancé le défi de réaliser une mosaïque qui couvrirait une région assez large du ciel, de M16 à M24. La photo qui en résulte ne fait pas moins de 7360 pixels de large, pour 13200 de haut !

2022 05 30 M16 M17 M18 M24

La photo suivante est ma "favorite" en 2022. En comparaison à d’autres photos, elle ne m’a pas demandé beaucoup de temps de pose : seulement une heure, mais elle montre une des plus belles régions du ciel.

J’étais particulièrement envieux de prendre cette photo, parce qu’il est assez difficile de regrouper les conditions nécessaires là où j’habite : entre la météo et le fait que cette cible ne monte pas très haut dans le ciel, le timing était serré et je l’ai ratée plusieurs années de suite.

Trèves de bavardages, il s’agit donc des nébuleuses de la Trifide et du Lagon, qui, comme je l’ai dit, sont pour moi une des plus belles régions du ciel avec un mélange subtil de couleurs bleutées (nébuleuse en émission), rosée et rouge, avec de nombreux détails visibles dans les nébulosités.

2022 05 30 trifid lagoon nebulas v2

Lorce qu’on est astronome amateur, un des premiers objets du ciel profond que l’on essaie de voir l’été en Europe est la nébuleuse de la Lyre, M57. Il s’agit d’une nébuleuse planétaire (nommée ansi parce que les premiers observateurs les ont confondu avec des planètes) assez petite, mais très lumineuse, visible avec des instruments très modestes. La prendre en photo et faire ressortir des détails, en revanche, est une autre paire de manches. Pour cette photo, j’ai utilisé une technique inhabituelle, réservée d’habitude aux planètes : capturer de très nombreuses poses très courtes et "assembler" le tout. Voici le résultat:

2022 06 17 m57 ring nebula

Le 28 juin est une date spéciale, puisqu’il s’agit de mon anniversaire de mariage (20 ans en 2023 !). En 2022, le 28 juin me fit un beau cadeau avec de nombreuses photos.

La première est la nébuleuse du croissant, dans le Cygne: il s’agit d’une étoile qui a explosé et dont l’enveloppe gazeuse s’étend au milieu d’une gigantesque milieu gazeux rouge où naîtront de nouvelles étoiles.

2022 06 27 NGC 6888 crescent nebula

La 2ème est un autre classique des astrophotographes : la nébuleuse de la trompe d’éléphant (Tr-37). Je vous ai dis que j’aimais les nébuleuses sombres, cette photo montre de superbes structures sombres au sein d’une nébuleuse brillante, le contraste est saisissant !

2022 06 27 tr37 elephant trunk nebula

Un autre exemple d’une telle nébuleuse est NGC 7822, capturée la même nuit :

2022 06 28 Ced 214 NGC 7822

Enfin, pour conclure le mois de juin, il s’agit de vous montrer ce que l’on finit par voir après quelques milliers d’années, lorsqu’une supernova relativement proche explose. Le ciel d’été dispose d’un magnifique exemple dans la constellation du Cygne : la nébuleuse des "dentelles du Cygne", nommée ainsi en référence à ses magnifiques structures en filaments, de véritables "dentelles".

2022 06 27 veil nebula

Juillet

Le mois de juillet est la période idéale pour capturer notre voisine la plus proche, la galaxie d’Andromède. Légèrement plus grande que notre propre galaxie, la Voie Lactée, nos deux comparses finiront par fusionner dans quelques millions d’années. Andromède est visible à l’oeil nu sous un bon ciel sans pollution lumineuse. Sa taille apparente est même supérieuse à celle de la Lune !

2022 07 04 andromeda galaxy

Il y a de nombreuses comètes dans notre système solaire, et de temps en temps, une d’entre elles devient suffisamment brillante pour qu’on puisse la capturer. C’est arrivé pour moi au début du mois de Juillet, quand la comète C2017 K2 Panstarrs est devenue visible :

2022 07 06 c2017 k2 panstarrs

(pour une raison inconnue je n’ai pas posté cette photo sur Astrobin).

Ma cible suivante est un nouvel exemple de "nébuleuse sombre", cette fois ci sur une nébuleuse qui l’est de part des nuages de poussières interstellaires, qui empêchent la lumière des étoiles en fond de nous parvenir. Celle-ci est connue sous le nom de la nébuleuse de l’hippocampe. Mon champ est cependant suffisamment large pour montrer, dans la même photo, 2 autres objets très intéressants: l’amas ouvert NGC 6939, ainsi que la magnifique galaxie spirale NGC 6946, vue du dessus.

2022 07 06 seahorse nebula ngc 6946

Pour ma prochaine cible, j’ai choisi un objet plus difficile à prendre en photo : une nébuleuse à émission diffuse, connue sous le nom de Shapless 115 (du catalogue de nébuleuses du même nom). Prendre en photo de telles nébuleuses requiert l’utilisation de filtres en bande étroite, en particulier dans les endroits soumis à la pollution lumineuse, ce qui est mon cas (bien qu’elle soit bien plus raisonnable qu’à Nantes, 45 km plus au nord). Elle requiert aussi des temps de pose plus longs (ici, 4 heures) :

2022 07 31 Sh2 115 116 112

Le même jour, j’ai essayé de prendre en photo la "nébuleuse du sorcier", mais je fus assez déçu du résultat, que je n’ai donc pas posté sur Astrobin. Mais puisqu’il s’agit d’une rétrospective, je vous la pose ici, sachant que je réessairai certainement cette cible en 2023:

2022 07 26 ngc 7380 wizard nebula

Août

La prochaine photographie est une autre de mes favories en 2022, et une autre nébuleuse sombre. Il s’agit de la "nébuleuse du requin", j’espère que vous voyez pourquoi :

2022 08 01 ldn 1235 shark nebula

Vous ne voyez pas le requin ? Essayez avec cette version "sans étoiles" :

2022 08 01 ldn 1235 shark nebula starless

Pour la prochaine photographie, vous reconnaîtrez un visage familier : Andromède, une nouvelle fois ! Pourquoi la prendre en photo plusieurs fois ? Eh bien parce bien que ce soit une cible très grande et très lumineuse, il s’agit aussi d’une des plus difficile à traiter. Il faut donc essayer plusieurs techniques, plusieurs temps de pose, etc pour obtenir un bon résultat. Alors, quelle version préférez vous ?

2022 08 27 andromeda galaxy

Nous voici déja à la fin de l’été, mais il restait une photographie que je ne pouvais pas me permettre de rater : Messier 33, la galaxie du triangle. Il s’agit d’une autre galaxie de notre groupe local, avec Andromède, qui est absolument magnifique avec ses couleurs bleutées. Si vous zoomez sur la photos, vous y découvrirez de nombreuses régions rougeâtres ou rosées: il s’agit des mêmes types de nébuleuses que celles que j’ai montré précédement, où naissent de nombreuses nouvelles étoiles !

2022 08 28 m33 pinwheel

Septembre

Le mois de Septembre marque le début de la "saison des pluies", qui peut durer jusque février. Il reste encore quelques bonnes opportunités en septembre avant que cette saison ne commence.

Pour la première photo, nous avons NGC 7822, dont je ne suis pas particulièrement fier du traitement, avec de nombreux gradients encore visibles…​

2022 09 18 NGC 7822

La suivante est un autre "inmanquable", les nébuleuses de l’Amérique du Nord et du Pélican : cette photo est une mosaique de 2 images, n’hésitez donc pas à vous promener sur la version "full", qui révèle un nombre impressionnant de détails.

2022 09 18 North America and Pelican

Pour la suivante, vous retrouverez encore une fois une figure familière : Messier 33. Mais cette fois-ci, j’ai utilisé une autre focale, plus longue, permettant de zoomer sur la galaxie qui prenait alors l’intégralité du capteur, c’était juste parfait ! Là encore je vous invite à vous balader sur la version "full", qui montre nombre de détails…​

2022 09 20 Triangulum Galaxy M33

Novembre

Je vous avais dit qu’après Septembre, ça devenait compliqué…​ Entre fin septembre et fin novembre, pas la moindre photo ! Alors quand j’ai eu une petite fenêtre le 29, et peu de temps avant le retour de la pluie, j’ai choisi de partir sur une cible "facile" et très lumineuse, qui ne requiert donc pas beaucoup de temps de pose: la fameuse nébuleuse d’Orion !

2022 11 29 orion m42

La nuit suivante, j’ai eu une nouvelle chance, où j’ai choisi de cibler la très photogénique NGC 1333, une région du ciel qui montre dans un même champ des nébuleuses sombres, mais aussi de lumineuses nébuleuses à réflection, presque blanches, et une région rougeâtre où naissent de nombreuses étoiles formant un magnifique contraste avec la région sombre alentour !

2022 11 30 ngc 1333

Decembre

Pour terminer l’année, une photo qui n’a que quelques jours. J’ai dù attendre le lendemain de Noël pour pouvoir ressortir le matériel (et profiter de mes vacances). Les conditions étaient loin d’être parfaites : de nombreux passages nuageux, un ciel pas super transparent, et une humidité qui finit par tomber en brume. Cependant, cette cible me fait de l’oeil depuis de nombreuses années, et là encore, il s’agit d’une cible qu’on ne peut pas capturer facilement de part sa hauteur, très basse sur l’horizon. La "fenêtre de capture" est donc très courte, et j’aurais aimé disposer de plus de temps de pose pour faire ressortir des couleurs du "casque de Thor" que voici:

2022 12 26 ngc 2359 Thor s Helmet

Et nous y voilà ! J’aurais bien sûr aimé en faire plus. Mais entre les pleines lunes, les conditions météo et n’oublions pas mon travail, c’est toujours un peu compliqué. Il y a de très nombreux objets que je souhaite prendre en photo, et que j’ai soit raté, soit pas eu l’occasion ou le temps de faire lorsqu’ils étaient visibles. Qu’à celà ne tienne, c’est aussi pour ça que l’astrophotographie, c’est une passion d’une vie !